Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
La migraine toucherait quelques 8 millions de Français, dont trois fois plus de femmes que d’hommes.
Quatre millions d’entre eux font plus d’une crise par mois et 800 000 souffrent de migraine chronique. Les mécanismes de la migraine restent encore peu connus, mais des progrès ont été faits dans sa prise en charge médicale, pendant la crise et en prévention des crises chez les migraineux chroniques.9 mai 2016
Les céphalées de tension donnent l’impression de porter un casque sur la tête. Les migraines se manifestent par des douleurs lancinantes du côté droit ou gauche de la tête, parfois pendant des heures, voire des jours. La douleur suit les battements du cœur. L’épisode est souvent associé à d’autres symptômes : une intolérance à la lumière, au bruit et aux odeurs, des nausées, des vomissements, etc.
Dans le cas de la migraine avec aura ou migraine ophtalmique, la personne ressent d’abord des troubles visuels : voile noir, éclairs en zigzags ou points scintillants. Il n’y a habituellement pas besoin d’examens complémentaires pour diagnostiquer la migraine, sauf si elle est atypique. En l’occurrence, débuter une migraine après 50 ans, ce n’est pas habituel et cela peut masquer un autre problème neurologique, à rechercher par des examens complémentaires.
Pourquoi les femmes sont-elles davantage à risque de migraine ?
Une histoire hormonale est peut-être en cause. Deux arguments vont dans ce sens :
- Chez les enfants migraineux, les garçons sont majoritaires (55 % des cas). Après la puberté, on trouve une prédominance féminine (65 % des cas).
- Certaines crises sont rythmées par les cycles menstruels (migraines « cataméniales »).
La réponse est « oui » si on a connu au moins 5 crises ayant duré de 4 à 72 heures (sans traitement) et accompagnées d’au moins un des caractères suivants :
De plus, les maux de tête doivent avoir au moins deux des caractéristiques suivantes :
Les enfants peuvent être atteints de migraine dès deux ans. Souvent, on ne s’en rend compte qu’à partir de cinq ans, lorsque l’enfant est en mesure de décrire cette sensation douloureuse. Les crises de migraine sont courtes chez les tout-petits, mais elles ne sont pas rares : 5 à 10 % des enfants en seraient atteints.
Un bébé atteint d’une crise de migraine est grognon, il pleure et cesse de s’occuper. Il est pâle et se tient la tête. La crise peut s’accompagner de vomissements.
Les facteurs déclenchants de la migraine varient d’un migraineux à l’autre : les alcools, le chocolat, les fromages fermentés, les glaces, le jeûne, le manque de sommeil et le stress sont les coupables les plus fréquents.
Lorsque les crises migraineuses sont peu fréquentes et rapidement soulagées, il n’y a pas d’intérêt à tenir un agenda de la migraine. En revanche, lorsque la migraine est handicapante et qu’un traitement de fond est justifié, trouver les éventuels facteurs déclenchants – variables d’une personne à l’autre – peut être utile pour éviter les situations à risque.
Parfois, le seul interrogatoire suffit. Parfois, le neurologue demande de tenir un agenda des crises pendant plusieurs semaines, en notant ce que le patient faisait, ce qu’il avait mangé ou bu juste avant, si c’était bruyant, etc.
Lorsque les crises de migraine sont intenses ou qu’elles ne sont pas soulagées par les antalgiques usuels tels que le paracétamol ou l’ibuprofène, le médecin peut prescrire un traitement spécifique à prendre au début de la crise : soit un médicament de la famille des triptans, soit un dérivé de l’ergot de seigle.
En cas de crises fréquentes et/ou invalidantes, il peut prescrire un traitement de fond à prendre quotidiennement (bêtabloquant, antidépresseur, antisérotoninergique, antiépileptique, etc.).
Sources
Le dossier « Migraine » du Ministère de la Santé
Le dossier « Migraine » de l’INSERM