Près de la moitié des piétons tués chaque année le sont sur les quatre mois d’octobre à janvier et on observe que le nombre d’accidents impliquant les piétons augmente de 50 % dans les semaines suivant le passage à l’heure d’hiver¹.

La question de la visibilité va d’autant plus se poser cette année avec le plan de sobriété énergétique qui recommande d’éteindre certains éclairages publics pendant la nuit ou de réduire l’intensité lumineuse.

Assurance Prévention, l’association de France Assureurs, a interrogé les Français : 82 % d’entre eux sont inquiets pour leur sécurité et se sentent plus vulnérables lorsqu’ils circulent sur la voie publique avec une visibilité réduite².

Malheureusement, ils n’ont pas encore les bons réflexes : par exemple, la moitié des cyclistes ne porte pas encore d’accessoires réfléchissants.

Un sentiment de vulnérabilité face à la baisse de visibilité…

Si 82 % des Français sont inquiets pour leur sécurité quand la visibilité baisse sur la voie publique, c’est-à-dire la nuit, à la tombée du jour ou encore lorsqu’il y a du brouillard, les trois quarts d’entre eux sont aussi inquiets pour les autres usagers de la route. En outre, 9 parents sur 10 sont particulièrement inquiets pour leurs enfants.

Les cyclistes sont les plus nombreux à déclarer se sentir vulnérables lorsque la visibilité baisse (à 90 %), suivis des conducteurs de deux-roues motorisés (à 85 %) et des utilisateurs de trottinettes électriques et autres EDPM³ (82 %).

…mais des réflexes de sécurité qui restent trop peu appliqués

70 % des Français sont convaincus qu’ils adoptent la plupart du temps les bons réflexes de sécurité lorsqu’ils circulent sur la voie publique avec une visibilité réduite. Mais 62 % des motocyclistes et 57 % des utilisateurs de trottinettes électriques seulement reconnaissent les adopter.

Si les bons réflexes sont connus, ils ne sont pas systématiquement appliqués : seuls 73 % des piétons empruntent systématiquement les trottoirs lorsque la visibilité est réduite et 29 % portent des vêtements clairs. La moitié des cyclistes ne porte pas systématiquement d’accessoires réfléchissants. A trottinette électrique, 38 % des utilisateurs n’allument pas systématiquement leurs feux.

Point positif, 85 % des parents donnent des consignes de sécurité spécifiques à leurs enfants (marcher sans casque ni musique, sur les trottoirs, privilégier les chaussées éclairées) et 75 % les sensibilisent à l’importance de porter des vêtements/accessoires clairs pour être mieux vus.

Le changement d’heure, une opportunité de prévention

La perspective du changement d’heure incite les Français à plus de vigilance : 85 % d’entre eux disent qu’ils vont prendre plus de précautions pour garantir leur sécurité sur la route, quel que soit le mode de transport qu’ils utilisent.

Concrètement, 69 % des piétons pensent qu’ils vont maintenant porter un accessoire réfléchissant. 92 % des cyclistes déclarent qu’ils penseront à allumer leurs feux et 82 % à porter des accessoires réfléchissants. C’est vrai aussi chez les utilisateurs de trottinettes électriques, mais dans une moindre mesure : 86 % penseront à allumer leurs feux.

Une campagne de sensibilisation au bon moment

Alors que nous passons à l’heure d’hiver, l’association Assurance Prévention lance une campagne pour adopter les bons réflexes.

« Notre étude montre que le changement d’heure accroît le sentiment de vulnérabilité des usagers de la route. C’est aussi une réalité statistique. Si les bons comportements sont connus, ils ne sont pas encore adoptés de façon systématique. Avec cette nouvelle campagne, nous voulons donc alerter tous les Français au moment où la visibilité va baisser, et particulièrement les usagers les plus vulnérables qu’ils soient piétons, cyclistes ou utilisateurs de trottinettes et autres engins de déplacement personnel motorisés. », explique Eric Lemaire, vice-président d’Assurance Prévention.

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1 https://www.securite-routiere.gouv.fr/chaque-situation-sa-conduite/chang...
2 Étude réalisée par Harris Interactive pour l’association Assurance Prévention en ligne du 6 et 11 octobre 2022 auprès d’un échantillon de 2 039 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
3 Engins de Déplacement Personnel Motorisés