Une étude scientifique sur simulateur de conduite
Cette Ă©tude scientifique est basĂ©e sur une mise en situation rĂ©elle de conduite sur autoroute Ă l’aide d’un simulateur homologuĂ©. Elle est menĂ©e sous le contrĂ´le du Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue Ă l’UniversitĂ© Paris CitĂ©. 97 participants ont effectuĂ© une session de conduite d’une durĂ©e de 90 minutes, casque audio sur les oreilles.
Ils ont été répartis en 5 groupes, exposés chacun à un type différent de stimulations auditives :
- le bruit normal de l’habitacle et de la circulation,
- + une playlist musicale imposĂ©e (par exemple écoute d’une station radio),
- + la même playlist musicale imposée, mais régulièrement entrecoupée de publicités,
- + la musique choisie par le participant lui-mĂŞme (par exemple Ă©coute d’un CD, d’une playlist musicale ou d’une station radio choisie),
- + le podcast (par exemple Ă©coute d’une Ă©mission parlĂ©e en radio ou en podcast).
Choisir ce qu’on Ă©coute en voiture retarde l’apparition de la somnolence extrĂŞme, mais ne remplace pas la pause
L’Ă©tude d’Assurance PrĂ©vention dĂ©montre que :
- Écouter de la musique ou une Ă©mission a un effet bĂ©nĂ©fique sur la vigilance au volant : le groupe avec le bruit normal de l’habitacle et de la circulation est plus sujet Ă la somnolence. Les vibrations naturelles de la voiture favorisent en effet l’endormissement.Â
- Une musique imposĂ©e (avec ou sans publicitĂ©) tendrait Ă diminuer la survenue de la somnolence.Â
- Le fait de choisir son programme d’Ă©coute (radio, musique, podcast…) a un effet retardateur sur l’apparition d’un phĂ©nomène de somnolence extrĂŞme.
Le conseil à donner au conducteur pour la route des vacances : « Choisissez vos musiques ou programmes préférés et écoutez-les dès que vous prenez la route. »
Mais attention cette écoute ne remplace pas une véritable pause :
- Dès les premiers signes de fatigue, arrêtez-vous et faites une pause.
- Même si ces stimulations auditives ont eu un effet bénéfique, elles ne sont pas des solutions miracles.
- En effet, elles retardent la survenue de la somnolence, mais ne l’empĂŞchent pas.Â
« Notre Ă©tude scientifique permet, annĂ©e après annĂ©e, de mieux comprendre ce qui favorise la vigilance au volant. Ainsi choisir son programme audio, que ce soit une Ă©mission de radio, une playlist musicale ou un podcast, a clairement un effet retardateur sur l’apparition de la somnolence au volant. Mais attention, cela ne remplace pas une pause : dès les premiers signes de somnolence, arrĂŞtez-vous 15 Ă 20 mn. » souligne Éric Lemaire, vice-prĂ©sident d’Assurance PrĂ©vention.
Le Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue Ă l’UniversitĂ© Paris CitĂ©, prĂ©cise : « Tout ce qui contribue Ă augmenter notre attention, notre conscience de l’instant prĂ©sent, est bon pour la vigilance au volant. » Il conclut : « Donc c’est bĂ©nĂ©fique d’avoir des sons lorsqu’on conduit. Et certains sons sont meilleurs que d’autres ! C’est ceux qu’on choisit : le podcast, l’Ă©mission avec une voix humaine ou la musique. Notre Ă©tude le prouve : la vigilance se mesure, se surveille, se travaille avec l’environnement sonore. »
Une grande campagne de prévention
Pour accompagner les Français sur la route des vacances, l’association Assurance PrĂ©vention lance une grande campagne de sensibilisation « Et si nous transmettions la bonne attitude ? ». L’association diffuse tout l’Ă©tĂ©, en radio et sur Internet, des spots de sensibilisation sur la pause, la vitesse ou la ceinture. Une opĂ©ration de sensibilisation, en partenariat avec la Gendarmerie nationale, est par ailleurs menĂ©e sur les aires d’autoroute tout l’Ă©tĂ©. Un tote-bag, pour rĂ©ussir sa pause sur la route des vacances, est remis aux automobilistes avec :
- une bouteille,Â
- une housse isotherme,
- et un flyer avec des conseils.
Assurance PrĂ©vention · Campagne 2022 – Et si nous transmettions la bonne attitude ?
* Étude de l’association Assurance PrĂ©vention menĂ©e en 2022 sous le contrĂ´le du professeur Michel Lejoyeux, Ă©valuant l’influence des stimulations auditives sur la vigilance au volant. Les tests ont Ă©tĂ© effectuĂ©s en situation de conduite sur autoroute Ă l’aide d’un simulateur homologuĂ©, auprès de 97 sujets rĂ©partis en 5 groupes.