Choisir et installer son sapin de Noël en toute sécurité
3 décembre 2025
14 novembre 2025
Chez les enfants et les adolescents, les chiffres sont inquiétants : en 2017, 20 % des enfants de 6 à 17 ans étaient en surpoids et un peu plus de 5 % souffraient d’obésité. Parmi les enfants en surcharge pondérale ou obèses à l’âge de 6 ans, près d’un enfant sur deux le reste à 14 ans.
Lorsqu’on mesure la fréquence de l’obésité en France, les disparités sociales sont particulièrement nettes : dès la grande section de maternelle, les enfants d’ouvriers sont 4 fois plus touchés par l’obésité que les enfants de cadres. Cette différence sociale tend à s’accroître au fil des années, essentiellement du fait que l’on constate une amélioration dans les classes plus favorisées et non dans les groupes moins favorisés. L’obésité dans l’enfance prédit l’obésité à l’âge adulte : la probabilité qu’un enfant obèse avant la puberté le reste à l’âge adulte varie, selon les études, de 20 % à 50 %. Elle entraîne également un risque accru de décès prématuré à l’âge adulte.
La maigreur est également devenue plus fréquente chez les adolescents (passant de 8 à 13 % en 20 ans), en particulier chez les filles âgées de 11 à 14 ans (19 % dans cette classe d’âge).
Comment prévenir cette situation ?
Chez les enfants, l’alimentation doit être équilibrée et structurée :
Variez au maximum les aliments et présentez toujours des fruits et des légumes, car même chez l’enfant l’objectif idéal à atteindre est de 5 portions de fruits et légumes par jour. Rusez en intégrant des légumes dans les féculents (par exemple les purées) et des fruits dans les produits céréaliers (par exemple, au petit-déjeuner), et en proposant des desserts aux fruits.
La journée d’un enfant s’organise autour de trois repas, en famille idéalement, à table (et non devant la télé) et dans la bonne humeur, et un goûter, le tout pris à heures régulières.
Le petit-déjeuner est un repas très important. Il doit être consistant et équilibré avec de préférence : lait + jus de fruits + pain-beurre-confiture. Comme pour le goûter, évitez les viennoiseries et autres biscuits et gâteaux trop gras et trop sucrés. Revenez aux bonnes tartines de pain-beurre-confiture.
Et n’oubliez pas que le goûter aussi s’équilibre : un produit laitier, un fruit ou une compote et un morceau de pain avec une barre de chocolat.
La sédentarité et la mauvaise hygiène alimentaire sont les causes les plus courantes du surpoids des enfants.
Nous avons développé un mode de vie trop sédentaire : télé, console de jeux et ordinateur rendent nos enfants inactifs. Or s’ils ne dépensent pas les calories ingérées, elles s’accumulent et le surpoids s’installe.
Pis, rester devant la télé incite à grignoter, de préférence des aliments gras et sucrés, et donc très caloriques. Ces aliments, qui ne demandent même pas un effort de mastication, sont ingérés sans y faire vraiment attention et n’entraînent pas le signal classique de la satiété dans notre cerveau. Malgré tout, au moment de passer à table, on n’a pas faim et on sera ainsi amené à grignoter à nouveau en dehors des repas.
Ce mode de fonctionnement est à proscrire. Soyez ferme, la santé de vos enfants est en jeu !
Surveillez son poids : divisez deux fois son poids (en kg) par sa taille (en mètres) et reportez le résultat sur les courbes qui figurent sur le carnet de santé (selon l’âge et le sexe). Au moindre doute, demandez immédiatement de l’aide à votre médecin car il n’est pas question de laisser les kilos s’installer.
Les boissons sucrées (sodas, boissons aux fruits, etc.) contiennent une quantité de sucre impressionnante : une cannette de soda ou autre boisson sucrée apporte l’équivalent de 7 morceaux de sucre, soit quelque 140 calories contre 3,7 calories avec un soda light. Un grand verre de jus de fruits (33 cl) contient quant à lui l’équivalent de 8,4 morceaux de sucre ou 167 calories. Étant ingérées sous forme liquide, elles se boivent sans faim et n’entraînent aucune sensation de satiété, mais les calories s’additionnent irrémédiablement à celles des aliments solides. Idéal pour faire pencher dangereusement la balance du mauvais côté !
Sources
Enquête sur les enfants âgés de 4 ans. Santé publique France, 2022
Prévention du surpoids et de l’obésité de l’enfant, Assurance Maladie, 2025
Surpoids et obésité chez l’enfant et l’adulte : quel parcours de soins ? Haute Autorité de santé, 2024