Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
Si le diagnostic des allergies est assez simple, l’identification du ou des allergènes responsables peut être plus problématique.
Des tests cutanés existent à cet effet.18 mars 2025
Si vous suspectez souffrir d’une allergie, c’est votre médecin traitant qui, le cas échéant, vous orientera vers un allergologue qui pourra réaliser des tests et établir le diagnostic des allergènes en cause. Votre médecin pourra ensuite assurer le suivi et vous aider à évincer les allergènes grâce à des conseils alimentaires, de mode de vie et d’environnement (familial, scolaire, professionnel).
En cas de suspicion d’une allergie professionnelle pouvant nécessiter des mesures de prévention particulière, le médecin du travail est tout indiqué pour en parler.
Le plus souvent, un examen clinique explorant la sphère ORL et la fonction respiratoire suffit pour suspecter une allergie.
Le diagnostic de l’allergène incriminé repose sur des tests cutanés. Ces tests consistent à reproduire à très petite échelle la réaction allergique en déposant une goutte d’un allergène sur la peau de l’avant-bras ou du dos du patient, et en faisant une micro-piqûre au centre de la goutte. La réaction est comparée à celle induite par une goutte d’un produit témoin.
De plus, un interrogatoire poussé permet d’identifier les antécédents familiaux : le risque pour un enfant d’être allergique est de 50 % si l’un de ses parents l’est et de 70 % dans le cas où les deux parents sont allergiques.
Après identification du ou des allergènes, le traitement de l’allergie repose sur l’éviction des allergènes (c’est-à-dire réduire le plus possible le contact avec eux).
Si échapper totalement aux allergènes est souvent utopique (en particulier pour les pollens et les acariens), il existe cependant quelques précautions qui permettent de réduire les expositions aux allergènes en cause.
Les médicaments les plus utilisés contre les symptômes de l’allergie sont les antihistaminiques. À défaut, des anti-inflammatoires corticoïdes peuvent être prescrits. Ces médicaments, appliqués localement ou pris par la bouche, ne font que soulager les symptômes, voire les prévenir s’ils sont pris suffisamment tôt, mais ils ne guérissent pas l’allergie.
La seule solution curative repose sur la désensibilisation (immunothérapie spécifique). Cette technique, très longue (au moins 3 ans), consiste à administrer (par voie sublinguale) des doses progressivement croissantes d’allergène afin de forcer le système immunitaire à ignorer les allergènes en cause.
- Si vous êtes sévèrement allergique, demandez à votre allergologue de vous prescrire une trousse de secours et de vous apprendre à vous en servir.
- Si votre enfant souffre d’allergie alimentaire, apprenez-lui le plus tôt possible à se méfier des aliments qu’il ne connaît pas et à savoir lire les étiquettes.
- L’augmentation des cas d’allergie chez les enfants serait liée à une trop grande hygiène. Laissez vos enfants jouer avec les animaux, la terre, les plantes, les cailloux, etc.
Une réaction allergique sévère peut être fatale.
Le choc anaphylactique se traduit par un malaise, une fatigue intense, une chute de la pression sanguine, une accélération du rythme cardiaque, des difficultés respiratoires, etc.
L’œdème de Quincke provoque un gonflement de la gorge et du visage, une oppression thoracique, des difficultés respiratoires.
La crise d’asthme provoque des difficultés à respirer, avec une bleuissement des lèvres et des ongles, des narines dilatées, des difficultés à parler, à marcher, de la confusion, une perte de connaissance, etc.
Ces symptômes doivent amener à contacter immédiatement le 15, il s’agit de trois urgences vitales qui nécessitent une prise en charge immédiate (injection d’adrénaline). Certains patients à risque disposent d’une trousse de secours sur eux, contenant un matériel d’auto-injection d’adrénaline prescrit par le médecin.
Qu’est-ce que le Projet d’accueil individualisé ou PAI
Le Projet d’accueil individualisé (PAI) est un document rempli conjointement avec le directeur de l’établissement scolaire, le médecin traitant ou l’allergologue et le médecin scolaire, qui vise à mieux accueillir les enfants allergiques à l’école : repas adaptés, prises de médicaments, protocole en cas d’urgence, précautions pour le sport, etc.