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18/05/2018

Comprendre l’ostéoporose

L’ostéoporose est un facteur de risque de fracture qui associe une diminution de la densité de l’os et des perturbations de son architecture interne. L’ostéoporose touche entre 2 et 3 millions de femmes après la ménopause, mais la grande majorité d'entre elles n'en ont pas connaissance et ne se font pas suivre. Pourtant, pour celles qui sont à risque de fracture osseuse, des traitements existent.

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

L’os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence afin de rester solide. Quand tout va bien, ces activités de destruction et de reconstruction s’équilibrent. Mais après la ménopause, sans la protection des hormones sexuelles, les activités de destruction ont tendance à prendre le dessus sur celles de reconstruction.
Un homme d’une soixantaine d’années perd en moyenne 0,5 % de sa masse osseuse par an, alors que chez la femme, cette perte est de 3 à 5 % pendant les deux à trois années qui suivent la ménopause, puis de 1 à 2 % pendant les 5 à 10 ans qui suivent.

Ostéoporose et arthrose, quelles différences ?
L’ostéoporose est une déminéralisation des os alors que l’arthrose est une dégénérescence des cartilages. L'arthrose concerne hommes et femmes confondus, alors que l’ostéoporose atteint 87 % de femmes pour 13 % d’hommes. De plus, si l’obésité diminue le risque de fracture par ostéoporose, elle augmente celui d’arthrose.
Seul point commun entre ces deux affections : la vitamine D, prescrite contre l’ostéoporose, pourrait contribuer à soulager les douleurs de l’arthrose.

Quels sont les symptômes de l’ostéoporose ?

Ne pas avoir mal ne veut rien dire. L’ostéoporose peut se développer pendant plusieurs années sans faire parler d’elle ! L’ostéoporose est un facteur de risque de fracture silencieux, mais certains signes peuvent donner l’alerte :

  • Perdre plus d’un centimètre tous les 10 ans (soit 3 cm entre 20 et 50 ans).
  • Avoir un dos qui se voûte progressivement.
  • Présenter une fracture pour un choc minime (par exemple une fracture de poignet après une chute sans gravité).

Pourquoi l’ostéoporose est-elle importante à surveiller ?

En France, on estime qu’une femme ménopausée sur trois a une ostéoporose, soit entre 2 et 3 millions de Françaises. Une part significative d’entre elles ont un risque élevé de fracture justifiant de les traiter pour réduire ce risque.
En France, chaque année, l’ostéoporose est responsable de :

  • 51 000 fractures de hanche
  • entre 40 et 65 000 fractures vertébrales
  • environ 35 000 fractures du poignet
  • environ 12 000 fractures de l’humérus
  • 68 000 hospitalisations dont 83 % chez des personnes de plus de 75 ans (durée moyenne : 12 jours)
  • plus de 40 000 séjours en centres de rééducation (durée moyenne : 43 jours)

Douze mois après une fracture de la hanche, on observe une perte d’autonomie chez 80 % des patients, un handicap au long cours chez 30 % des patients et un décès chez 23 % des patients.

Quand parler d’ostéoporose avec son médecin ?

  • Je prends d’emblée rendez-vous si j’ai déjà eu une fracture pour un choc minime.
  • Sinon, au moment de ma ménopause, je fais avec lui le bilan de mes facteurs de risque. Il en profite pour mesurer ma taille et m’aider à corriger d’éventuelles erreurs (tabac, alcool, régimes déséquilibrés...).
  • Ensuite, chaque année, je contrôle ma taille avec lui.

Dans certains cas, le médecin prescrit une ostéodensitométrie, un examen radiographique qui mesure la densité des os. Si cette densité est anormalement basse, un traitement peut être prescrit. Mais le plus souvent, la pratique d’une activité physique adaptée et une supplémentation en vitamine D et en calcium suffisent. Une ostéodensitométrie de contrôle pourra évaluer les effets de ces mesures hygiéno-diététiques.

Quels sont les médicaments de l’ostéoporose ?

Contre l’ostéoporose, il existe plusieurs classes médicamenteuses dont le mode d’action diffère :

  • ralentissement de la destruction osseuse,
  • rééquilibrage entre destruction et reconstruction,
  • stimulation de la formation osseuse.

Leur efficacité est liée à la régularité de leur prise. Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause évitent l’accélération de la perte osseuse due à l’arrêt de la sécrétion des hormones féminines, mais comme ils ne sont pas dénués de risques cardiovasculaires. Ils ne sont indiqués que chez les femmes qui supportent mal leur ménopause et pour une durée la plus courte possible.

Est-ce que je fais ce qu’il faut pour prévenir une fracture ostéoporotique ?
Oui, si je prends régulièrement mes traitements, que je pratique régulièrement une activité physique adaptée et que j’aménage mon logement de façon à éviter une chute accidentelle. Non, si j’oublie assez souvent mon traitement sous prétexte que je n’en ressens pas immédiatement les effets positifs et que je continue à fumer, à boire, à mal manger, etc.

Sources

« 100 questions-réponses sur l’ostéoporose. » Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO), Société Française de Rhumatologie.

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