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19/03/2021

Repérer les troubles du sommeil

Rencontrer ponctuellement des difficultés pour s’endormir, se réveiller en pleine nuit ou se retrouver debout une heure avant l’horaire habituel, c’est banal et le plus souvent dû au surmenage, au stress ou au décalage horaire. Ce qui est moins normal, c’est quand l’insomnie joue les prolongations...

Le sommeil : un processus vital

Quand on dort, notre organisme, lui, s’active ! Les apprentissages de la veille sont enregistrés. L’hormone de croissance et la mélatonine, toutes deux indispensables à notre tonus, sont en effervescence. Les cellules de notre peau se régénèrent, tandis qu’élastine et collagène sont synthétisés.

Insomnies ou petit dormeur ?

Un Français sur trois déclare souffrir d’insomnie. Mais seuls ceux qui ressentent les conséquences du manque de sommeil telles que fatigue, difficultés de concentration, irritabilité ou troubles de la mémoire en souffrent réellement. Celui qui est en pleine forme au lendemain de courtes nuits est probablement un petit dormeur qui s’ignore.
Nous sommes génétiquement programmés pour nous endormir à peu près à la même heure : autour de 22h pour 70 % d’entre nous. Et beaucoup plus tôt pour 15 % de Français dits "couche tôt-lève tôt", qui supportent aussi mal les veillées que les grasses matinées. Soit exactement le contraire des 15 % de Français "couche tard-lève tard".

Quelles sont les causes les plus fréquentes d’insomnies ?

L’anxiété et le stress sont les premières causes d’un mauvais sommeil, ainsi que les facteurs liés à l’environnement (bruit, déménagement, voyage, etc.). Parfois, d’autres problèmes peuvent provoquer des troubles du sommeil, tels que les ronflements, les douleurs, une mauvaise literie, des excès de caféine, d’alcool ou de tabac.
Les troubles du sommeil peuvent également alerter sur le diabète, l’hyperthyroïdie, des problèmes cardiovasculaires, des troubles neurologiques ou de l’arthrose.
Enfin, l’insomnie peut se révéler comme l’un des symptômes d’une autre maladie psychique. Par exemple, l’insomnie de milieu et de fin de nuit sont caractéristiques des dépressions.

 

Et si vos médicaments étaient en cause ?
Certains traitements peuvent expliquer un trouble du sommeil (bêtabloquants, diurétiques, antidépresseurs, corticoïdes, décongestionnants, etc.). Il ne faut donc pas hésiter à en parler à son médecin traitant car il est souvent possible de les remplacer par d’autres médicaments aussi efficaces mais dénués de cet effet indésirable.

Quelles sont les conséquences des troubles du sommeil ?

  • À court terme, les troubles du sommeil sont à l’origine de fatigue et de troubles de la mémoire. C’est la raison pour laquelle il n’est pas recommandé d’empiéter sur son temps de sommeil pour réviser avant un examen notamment !
  • Et à long terme, des complications cardiovasculaires sont à craindre.
  • Le risque d’accident de la route est également accru.

Mon insomnie est-elle dangereuse pour ma santé ?

  • Oui, si je dors moins de six heures par nuit, car le risque d’hypertension artérielle, puis d’accident cardiovasculaire, est alors augmenté. De plus, mal dormir retentit sur mon moral.
  • Non, si elle est ponctuelle, en réponse à un stress (mais attention quand même au risque de coup de pompe au volant).

Attention à l’apnée du sommeil
Le syndrome d’apnée du sommeil est un trouble où le dormeur souffre de pauses respiratoires (apnée) ou de diminution du débit respiratoire (hypopnée) qui provoquent des microréveils de quelques secondes dont le dormeur n’a pas forcément conscience. Le matin, ces personnes ressentent souvent de la fatigue, voire des maux de tête. Dans la journée, elles ressentent des envies de dormir irrépressibles.

Insomnie et autres troubles du sommeil : quand consulter ?

Il devient nécessaire de consulter lorsque les insomnies surviennent plus de 3 fois par semaine et depuis plus de 3 mois. Pour 10 % des Français, l’insomnie devient chronique. Dans ce cas, il faut en parler à son médecin traitant.

Tenir un agenda de son sommeil

Lorsque l’insomnie joue les prolongations, tenir un agenda du sommeil durant 3 ou 4 semaines (www.reseau-morphee.fr) est utile. Vous devez y noter :

  • heures de coucher et de lever,
  • activités avant le coucher,
  • composition du dîner,
  • réveils nocturnes,
  • impression globale,
  • forme le lendemain, etc.

Cela permet de trouver le ou les facteurs communs aux mauvaises nuits et de les corriger.

Recourir aux centres du sommeil

Si malgré tout l’insomnie persiste, une consultation chez le médecin est conseillée, lequel peut alors proposer un rendez-vous dans un centre du sommeil (www.institut-sommeil-vigilance.org). Les examens y sont plus poussés, avec des enregistrements du sommeil à la clé.

Téléchargez notre dépliant "Préserver son sommeil"

Sources

Institut du sommeil : www.institut-sommeil-vigilance.org
INPES "Bien dormir, mieux vivre"
Sleep. 2009 Jun 1;32(6):760-6.

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