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11/07/2019

Etude : l'influence de l'alimentation sur la vigilance du conducteur & Campagne de sensibilisation aux dangers sur la route

A la veille d’un nouveau week-end de départs en vacances, l’association Attitude Prévention dévoile les résultats de la première étude française sur simulateur homologué de conduite montrant le lien entre alimentation et vigilance.

Cette étude a été menée avec le docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et le professeur Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue.

Etude sur le comportement des automobilistes avant et après un repas

En France, la somnolence au volant est la première cause de mortalité sur autoroute, impliquée dans 1/3 des accidents mortels. Différents facteurs agissent sur la somnolence comme la déprivation de sommeil, la consommation d’alcool ou de médicaments ou encore l’environnement du véhicule (température, bruit…). Si l’alimentation est également connue comme un facteur d’influence, jusqu’alors, aucune étude n’avait permis de démontrer concrètement l’impact de l’apport nutritionnel sur la vigilance au volant.

L’association Attitude Prévention a donc lancé une étude sur la nutrition et la conduite, sous le contrôle et l’évaluation du docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et du professeur Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue. Cette analyse a été menée auprès d’automobilistes en situation réelle de conduite grâce à un simulateur. Elle a évalué les risques d’hypovigilance après le repas (phase post-prandiale), après un jeûne séquentiel, un repas normal ou hypercalorique.

"Une des missions de l’association Attitude Prévention est de renforcer la vigilance des Français au volant. Cette étude inédite a ainsi pour objectif d’analyser le comportement des automobilistes, avant et après un repas, pour comprendre les conséquences de l’alimentation sur leur concentration, leur vigilance, voire leur somnolence au volant", explique Éric Lemaire, président de la commission route de l’association Attitude Prévention.

 

Résultat : un impact fort de la nutrition sur la vigilance

"Nous avons étudié la baisse de la vigilance des conducteurs en observant le mouvement des globes oculaires et les postures grâce à un boitier infra-rouge orienté orienté vers le visage du conducteur. Ces comportements ont été filmés et enregistrés sur des systèmes de big data selon des critères robustes et fiables au niveau médical et scientifique. Nous avons ensuite mesuré le nombre de comportements à risques selon le type de repas." commente le docteur Frédéric Saldmann.

A noter qu’un repas dit "hypercalorique" se consomme régulièrement sur la route des vacances puisqu’il peut être constitué, par exemple, de chips, d’une tranche de saucisson sec, d’un hamburger fromage/jambon, suivis d’une part de fromage et d’un moelleux au chocolat pour un total de 1500 Kcal environ.

Les résultats sont sans équivoque : un repas "hypercalorique" altère les capacités de freinage dans 100 % des cas, augmente la distance de freinage et diminue significativement la vigilance chez 60 % des conducteurs. 17,5 % ont même atteint le niveau maximal d’extrême somnolence. Ces chiffres sont d’autant plus alarmants que l’expérience s’est déroulée sur des parcours de 40 minutes seulement, un temps bien inferieur à la durée moyenne des trajets de départs en vacances.

Sur le groupe de conducteurs qui a consommé un repas classique ("normocalorique" - 500 Kcal), seuls 17,5 % des conducteurs ont atteint un état allant vers la "somnolence modérée". Un résultat conforme avec le fait, que lors de la séquence de freinage, même si une majorité (75 %) a vu ses capacités de freinage légèrement s’altérer, ceci n’avait que peu d’impact sur la distance supplémentaire nécessaire à l’arrêt total du véhicule. Concernant le groupe des conducteurs à jeun (à jeun depuis la veille au soir du trajet), aucun n’a dépassé le niveau dit "légèrement somnolent".

Ainsi, l’étude démontre clairement l’impact très important de l’apport nutritionnel, en dehors de toute prise d’alcool ou de restriction de sommeil, sur la vigilance du conducteur. "La vigilance au volant commence dans son assiette. L’étude démontre, pour la première fois, qu’un repas léger et une bonne hydratation augmentent la vigilance. Les repas trop copieux sont à proscrire car ils ont tendance à aggraver la somnolence. A éviter aussi, les aliments trop gras et trop sucrés et mangez lentement pour améliorer la digestion. Plus on sera vigilant, moins il y aura d’accidents." conclut le docteur Frédéric Saldmann.


Pour prendre la route en sécurité, en complément d’une alimentation équilibrée, le comportement du conducteur est primordial. Il est indispensable de dormir suffisamment la veille du départ et de faire régulièrement des pauses sur la route, au moins toutes les 2 heures et aux premiers signes de somnolence.

Tous les résultats de notre étude 2019 "Bien manger pour mieux conduire"

Une campagne de sensibilisation des Français

Pour accompagner le plus grand nombre de Français sur la route des vacances, l’association Attitude Prévention lance une grande campagne de sensibilisation intitulée Et si nous transmettions la bonne attitude ?

En juillet, l’association diffuse à la radio et en télévision, des spots de sensibilisation pour alerter sur les risques sur la route, mais aussi de la vie courante : noyade ou brûlure. Cette campagne se complète par la distribution gratuite sur les aires d’autoroute d’un sac et d’une gourde isothermes pour réussir sa pause sur la route des vacances.

En savoir plus sur notre campagne "Et si nous transmettions la bonne attitude ?"

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L'association des assureurs français

Assurance Prévention est l'association de France Assureurs qui vous sensibilise aux risques du quotidien : route, maison, loisirs, santé, aléas naturels...