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Comprendre le CYBER HARCÈLEMENT avec le psychologue SAMUEL COMBLEZ e-Enfance / 3018
12 mars 2025
A la veille d’un nouveau week-end de départs en vacances, l’association Attitude Prévention dévoile les résultats de la première étude française sur simulateur homologué de conduite montrant le lien entre alimentation et vigilance.
11 juillet 2019
Cette étude a été menée avec le docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et le professeur Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue, auprès d’automobilistes en situation réelle de conduite grâce à un simulateur. Elle a évalué les risques d’hypovigilance après le repas (phase post-prandiale), après un jeûne séquentiel, un repas normal ou hypercalorique.
Le constat :
Des dangers sous-estimés :
Une étude Attitude Prévention menée par OpinionWay en 2018 révélait déjà que :
Des causes multifactorielles :
Les causes de la somnolence peuvent aussi être dû à plusieurs facteurs. La déprivation de sommeil, la consommation de certains médicaments, l’environnement du véhicule et le statut nutritionnel du conducteur en font partie.
« Une des missions de l’association Attitude Prévention est de renforcer la vigilance des Français au volant. Cette étude inédite a ainsi pour objectif d’analyser le comportement des automobilistes, avant et après un repas, pour comprendre les conséquences de l’alimentation sur leur concentration, leur vigilance, voire leur somnolence au volant », explique Éric Lemaire, président de la commission route de l’association Attitude Prévention.
L’objectif de cette étude était d’évaluer, pour la première fois en France, les risques d’hypovigilance en phase post-prandiale, après un jeûne séquentiel, un repas normal ou hypercalorique. Les personnes étaient en situation réelle de conduite à l’aide d’un simulateur homologué.
Le matériel utilisé :
La méthode mise en place :
Après avoir appris à se servir du simulateur, les conducteurs réalisent un test de freinage. Ils prennent ensuite un repas et reprennent la route sur le simulateur de conduite pendant 40 minutes avec les mêmes conditions que celles sur l’autoroute.
Au bout de 40 minutes de conduite, ils effectuent un second test de freinage.
Les repas
Trois situations ont été testées : jeûne séquentiel, repas « normo-calorique » et repas « hyper-calorique » (1531 Kcal) avec différents types de repas.
Jeûne séquentiel
- A jeun depuis la veille au soir.
Repas normo-calorique
- V1 : émincé de poulet (350g) + légumes à l’italienne (343 Kcal), 1 yaourt (90 Kcal) pour un total de 533 Kcal.
- V2 : pâtes au saumon et poireaux (300g = 393 Kcal), 1 yaourt (90), 1/2 pomme (22 Kcal) pour un total de 505 Kcal.
Repas hyper-calorique
- V1 : chips (30g – 151 Kcal), saucisson sec (1 tranche de 15g – 63 Kcal), hamburger fromage/jambon (400g – 724 Kcal), fromage (160 Kcal), moelleux au chocolat (90g – 405 Kcal) pour un total de 1503 Kcal.
- V2 : chips (30g – 151 Kcal), saucisson sec (1 tranche de 15g – 63 Kcal), 1 tranche de jambon cru (50g – 143 Kcal), parmentier de boeuf charolais, écrasé de pommes de terre au comté (330g – 545 Kcal), fromage (203 Kcal), moelleux au chocolat (90g – 405 Kcal) pour un total de 1503 Kcal.
« Nous avons étudié la baisse de la vigilance des conducteurs en observant le mouvement des globes oculaires et les postures grâce à un boitier infra-rouge orienté vers le visage du conducteur. Ces comportements ont été filmés et enregistrés sur des systèmes de big data selon des critères robustes et fiables au niveau médical et scientifique. Nous avons ensuite mesuré le nombre de comportements à risques selon le type de repas. » commente le docteur Frédéric Saldmann.
Aucun des participants « à jeun » n’a dépassé, après 40 minutes le niveau, 1 « légèrement somnolent ». Cet état peut être considéré comme normal après 40 minutes de conduite sur autoroute, mais n’a pas d’impact sur la capacité de freiner en cas d’obstacle comme le montre le temps de freinage de ce groupe.
Après un repas normo-calorique, un seul des conducteurs a atteint le niveau 1,5 qui dénote un état allant vers la « somnolence modérée ». Ces résultats sont conformes avec le fait que lors de la séquence de freinage, même si une majorité (75%) a vu ses capacités de freinage légèrement s’altérer, ceci n’avait que peu d’impact sur la distance supplémentaire nécessaire à l’arrêt total du véhicule.
Dans le groupe « repas hyper-calorique », 60 % des conducteurs ont dépassé le niveau 1 :
Ces résultats confortent le fait que 100% de ces conducteurs avaient un temps de freinage altéré à la suite de l’apparition d’un signal stop, avec un dépassement de près de 10m, après le repas « hyper-calorique ».
Sur le groupe de conducteurs qui a consommé un repas classique (« normocalorique » – 500 Kcal), seuls 17,5 % des conducteurs ont atteint un état allant vers la « somnolence modérée ». Un résultat conforme avec le fait, que lors de la séquence de freinage, même si une majorité (75 %) a vu ses capacités de freinage légèrement s’altérer, ceci n’avait que peu d’impact sur la distance supplémentaire nécessaire à l’arrêt total du véhicule. Concernant le groupe des conducteurs à jeun (à jeun depuis la veille au soir du trajet), aucun n’a dépassé le niveau dit « légèrement somnolent ».
Ainsi, l’étude démontre clairement l’impact très important de l’apport nutritionnel, en dehors de toute prise d’alcool ou de restriction de sommeil, sur la vigilance du conducteur. « La vigilance au volant commence dans son assiette. L’étude démontre, pour la première fois, qu’un repas léger et une bonne hydratation augmentent la vigilance. Les repas trop copieux sont à proscrire car ils ont tendance à aggraver la somnolence. A éviter aussi, les aliments trop gras et trop sucrés et mangez lentement pour améliorer la digestion. Plus on sera vigilant, moins il y aura d’accidents. » conclut le docteur Frédéric Saldmann.
Pour prendre la route en sécurité, en complément d’une alimentation équilibrée, le comportement du conducteur est primordial. Il est indispensable de dormir suffisamment la veille du départ et de faire régulièrement des pauses sur la route, au moins toutes les 2 heures et aux premiers signes de somnolence.
Voici quelques conseils à mettre en pratique avant de prendre la route des vacances et pendant le trajet.
L’eau est indispensable à l’ensemble des processus vitaux de l’organisme, et ne doit pas être négligée. Il est plus que nécessaire de s’hydrater régulièrement. Lorsque la sensation de soif se fait ressentir, il est déjà trop tard : fatigue, faiblesse musculaire, manque de concentration… sont déjà installés. L’organisme a alors plus de difficultés à effectuer des tâches, le cerveau étant sensible aux pertes hydriques.
En voiture, qu’il fasse chaud ou froid, notamment avec l’usage de la climatisation, il est essentiel de boire régulièrement de l’eau, en gardant une bouteille à portée de main. Une bonne hydratation est garante d’une meilleure vigilance sur la route.
Pour accompagner le plus grand nombre de Français sur la route des vacances, l’association Attitude Prévention lance une grande campagne de sensibilisation intitulée Et si nous transmettions la bonne attitude ?
En juillet, l’association diffuse à la radio et en télévision, des spots de sensibilisation pour alerter sur les risques sur la route, mais aussi de la vie courante : noyade ou brûlure. Cette campagne se complète par la distribution gratuite sur les aires d’autoroute d’un sac et d’une gourde isothermes pour réussir sa pause sur la route des vacances.