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03/05/2017

Comment contrôler son risque cardiovasculaire ?

Les maladies cardiovasculaires sont principalement l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral et l’artérite des jambes, selon le vaisseau sanguin touché. Toutes ces maladies peuvent être sources de séquelles plus ou moins invalidantes et c’est pourquoi il est important de les prévenir. Avec 120 000 infarctus et 155 000 accidents vasculaires cérébraux par an, les maladies cardiovasculaires représentent la seconde cause de mortalité en France, après les cancers.

Pourquoi diminuer son risque cardiovasculaire ?

Des années de vie gagnées

Les maladies cardiovasculaires font partie des principales causes de décès prématuré après 45 ans (27 % des hommes et 28 % des femmes). La prévention est donc payante en termes d’années de vie épargnées. Elle l’est d’autant plus qu’elle est précoce et régulière, tout au long de la vie.

Une meilleure qualité de vie

Les maladies cardiovasculaires ne sont pas seulement des causes de décès prématurés, mais aussi de fréquentes séquelles, tant physiques que psychiques. Par exemple, l’AVC est la première cause de handicap acquis chez l’adulte et la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer.
De plus, quand la qualité de vie d’une personne est altérée, c’est tout son entourage proche qui en pâtit. En vous protégeant, vous protégez vos proches.

Je repère mes facteurs de risque cardiovasculaire

Les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire qui ne peuvent pas être contrôlés

Ces risques indépendants de nos habitudes sont :

  • les antécédents familiaux d’accident cardiovasculaire (parent ayant fait un accident cardiaque précoce : avant 55 ans pour un homme, avant 65 ans pour une femme) ;
  • l’âge : femme de plus de 60 ans ou homme de plus de 50 ans.

Grâce à leurs hormones féminines, les femmes sont mieux protégées contre ces maladies durant la première moitié de leur vie. Mais après 65 ans, les affections cardiovasculaires deviennent la première cause de mortalité féminine : elles doivent donc aussi tenir compte de leur risque cardiovasculaire, comme les hommes.

Les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire qui dépendent de nos habitudes de vie

Ce sont les facteurs de risque contre lesquels il est possible d’agir.

  • Tabagisme jusqu’à trois ans révolus après l’arrêt de la cigarette.
  • Diabète de type 2
  • Hypertension artérielle.
  • Excès de cholestérol LDL dans le sang.
  • Contraceptif hormonal ou traitement hormonal substitutif de la ménopause.
  • Taux sanguin de cholestérol HDL inférieur à 0,40 g/l.

De plus, la sédentarité et les kilos en trop contribuent également à augmenter le risque de maladie cardiovasculaire.

Qu’appelle-t-on patients « à haut risque cardiovasculaire » ?

Ce sont les personnes qui ont des antécédents personnels de maladie cardiovasculaire (infarctus, angine de poitrine, artérite, accident vasculaire cérébral), et ceux qui souffrent de diabète de type 2 avec atteinte des reins ou deux autres facteurs de risque cardiovasculaire.
Leur suivi médical est particulier.

« Bon » et « mauvais » cholestérol, de quoi parle-t-on ?
Également appelé « bon » cholestérol, le cholestérol HDL capte le cholestérol circulant en excès dans le sang et le conduit au foie pour qu’il soit éliminé avec la bile. Un taux élevé de cholestérol HDL (plus de 0,6 g/l) protège des maladies cardiovasculaires et annule un facteur de risque cardiovasculaire. Le taux de cholestérol LDL  (« mauvais » cholestérol) souhaitable est déterminé par le médecin en fonction de la présence de facteurs de risque cardiovasculaire. En l’absence de facteur de risque, un taux de cholestérol LDL est considéré comme normal lorsqu’il est inférieur à 1,9 g/l. Si le patient présente un ou plusieurs facteurs de risque (par exemple, un homme de plus de 50 ans), cette valeur limite est de 1,3 g/l (voire 1,0 g/l ou 0,7 g/l si le risque cardiovasculaire est très élevé). Au-delà, des mesures thérapeutiques doivent être prises.

Je corrige moi-même mon hygiène de vie en adoptant les bons réflexes

Au programme

  • Moins de grignotage et une alimentation équilibrée de type régime méditerranéen (plus de fruits et de légumes frais, de légumineuses, de poisson, éventuellement de la volaille mais peu de viande rouge, de l'huile d'olive et de colza au lieu du beurre et de la crème).
  • Moins d’heures passées devant l’écran, plus d’activités physiques.
  • Plusieurs petites pauses par jour pour se détendre et abaisser son niveau de stress.
  • Et bien sûr, l’adieu à la cigarette, quitte à se faire aider par un tabacologue.

Notre astuce

Pour corriger ses facteurs de risque sans trouver cela trop contraignant (au risque de tout abandonner), la solution est de commencer par changer ce qui nous semble le plus facile. Puis, de victoire en victoire, de s’attaquer à des défis un peu plus difficiles.

Je corrige certains facteurs de risque cardiovasculaire avec l’aide de mon médecin

Je me fais aider pour arrêter la cigarette

Les fumeurs dépendants ont au moins deux fois plus de chances d’arriver à « décrocher » avec un substitut nicotinique et un suivi par un tabacologue durant un an.

Je prends les médicaments que mon médecin m’a prescrit

Je me fais également prescrire un traitement si, en dépit d’une meilleure hygiène de vie, j’ai encore trop de pression artérielle, de sucre dans le sang ou de cholestérol LDL.

Je fais un dépistage cardiovasculaire régulièrement

Pour me faire dépister à temps, je compte mes facteurs de risque :

  • 0 facteur de risque : dépistage du risque cardiovasculaire tous les 5 ans ;
  • 1 facteur de risque : tous les 3 ans ;
  • 2 facteurs de risque ou plus : tous les ans.
  • Si diabète de type 2, ou antécédent d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral : tous les ans.

Téléchargez notre dépliant "Prévenir le risque cardiovasculaire"

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