
Comment bien préparer sa grossesse ?
30 juin 2025
Se préparer avant la grossesse
Si vous envisagez une grossesse, l’idéal est de consulter votre médecin avant même l’arrêt de la contraception. À ce stade, il est encore temps de faire un rattrapage pour certains vaccins comme le ROR (Rougeole – Oreillons – Rubéole) si nécessaire.
À envisager également : la vaccination contre la coqueluche (cette maladie contagieuse étant en recrudescence) pour les deux parents, afin de ne pas risquer de contaminer le nouveau-né. Enfin, un passage chez le dentiste est bienvenu, car les gros travaux dentaires pendant la grossesse sont compliqués, et un mauvais état dentaire augmente le risque d’accouchement prématuré.
Préparer une grossesse lorsqu’on souffre d’une maladie chronique
Chez les femmes suivies pour une maladie chronique, le projet de grossesse mérite une plus grande préparation, a fortiori lorsqu’elles prennent un traitement au long cours. Mieux vaut donc en parler avec son médecin car un ajustement des traitements peut être nécessaire au préalable.
Le médecin réévalue d’abord les bénéfices et les risques du traitement pour la future mère et en discute avec elle. Il recherche ensuite le médicament qui permettra d’équilibrer le mieux possible sa maladie, tout en faisant courir le risque le plus faible à l’enfant.
Suis-je trop âgée pour envisager une grossesse ?
Plus que l’âge, c’est la bonne santé qui compte pour une grossesse tranquille. Après 40 ans, le risque d’avoir un enfant atteint de trisomie 21 est certes accru – d’où le dépistage proposé – mais il n’y a pas plus de risques de survenue d’autres malformations. Par contre, les femmes enceintes âgées de plus de 40 ans sont plus à risque de développer des maladies telles que le diabète gestationnel et l’hypertension artérielle gravidique. Leur suivi médical est plus rapproché.
Trois points à vérifier avant d’envisager une grossesse
Faire le point sur son immunité
Certaines infections ont de graves répercussions sur le développement du fœtus. C’est notamment le cas de la rubéole, mais aussi de la toxoplasmose et du VIH/sida pour lesquels il n’existe pas de vaccin préventif. Savoir si vous êtes bien immunisée (ou si vous ne l’avez pas contracté, pour le VIH) est une information essentielle pour le suivi de grossesse.
Dépister une éventuelle carence en fer
On estime que 25 % des femmes en âge d’avoir un bébé sont carencées en fer. Ce dernier est indispensable à la fabrication des globules rouges, nécessaires à l’oxygénation de la mère et du fœtus. À l’aide d’une prise de sang, votre médecin vérifiera que vous n’êtes pas anémiée (nombre de globules rouges insuffisant) et que vous avez des réserves suffisantes de fer. Dans le cas contraire, il prescrira une supplémentation en fer.
Faire le plein de folates
Au moment de la conception et en début de grossesse, un déficit en folates (acide folique ou vitamine B9) peut entraîner un défaut de fermeture du tube neural (qui va former la moelle épinière et le cerveau de l’enfant). C’est la spina bifida.
Une simple supplémentation en folates, via un complément alimentaire, permet de réduire ce risque de 72 %. La Haute autorité de santé (HAS) recommande donc à toutes les femmes souhaitant être enceintes :
- de prendre des folates dès l’arrêt de la contraception (donc au moins un mois avant leur grossesse), voire plus précocement ;
- de poursuivre cette supplémentation durant les deux premiers mois de la grossesse. Votre médecin vous prescrira ces suppléments et vous conseillera sur la dose à prendre (plus élevée chez les femmes qui ont déjà porté un fœtus atteint de malformations du système nerveux).
Éviter l’exposition aux substances dangereuses
Arrêter son exposition à la fumée de tabac
Qu’il soit actif (en fumant) ou passif (exposition à la fumée des autres), le tabagisme ne fait pas bon ménage avec la grossesse et la santé du futur nourrisson. Envisager la grossesse, c’est aussi se faire aider pour arrêter de fumer ou aider son entourage à le faire.
L’exposition à la fumée de cannabis ou à d’autres substances addictives est également à éviter.
Améliorer son environnement avant la grossesse
Plusieurs gestes simples permettent d’améliorer la qualité de l’air intérieur de son domicile avant et pendant la grossesse :
- ventiler et aérer régulièrement ;
- éviter que quelqu’un y fume (une partie des substances de la fumée du tabac est absorbée par la moquette ou les tapis, les tissus, les papiers peints, et sont ensuite libérées dans l’air) ;
- nettoyer le domicile avec des produits sûrs, avec un label environnemental ;
- éviter de diffuser des huiles essentielles, des encens ou des parfums ;
- éviter les insecticides en bombes aérosol.
Limiter le contact avec les perturbateurs endocriniens
Un perturbateur endocrinien est une substance qui modifie la production de certaines hormones. Ils peuvent nuire à la fertilité ou perturber le développement du fœtus. Les plus connus sont :
- les parabènes contenus dans certains produits d’hygiène ;
- le triclosan dans des déodorants ou des dentifrices ;
- le bisphénol A dans certains articles en plastique, et les revêtements internes des boîtes de conserve ;
- les phtalates présents dans le plastique mou ;
- des retardateurs de flamme dans les meubles rembourrés ;
- des composés perfluorés dans certaines casseroles antiadhésives.
Certaines huiles essentielles, ainsi que des produits à base de soja, peuvent également agir comme des perturbateurs endocriniens.
Sources