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04/07/2016

Amputation : conduite à suivre face au blessé et au membre sectionné !

Aujourd’hui, 20% des amputations sont d’origine accidentelle. Témoin ou victime d’une amputation, connaître les soins d’urgence à prodiguer au blessé et au membre sectionné est primordial. Voici nos conseils !

Une série d’actions à réaliser vis-à-vis du blessé et du membre sectionné

La très grande majorité des amputations accidentelles se produit lors d’accidents de la voie publique (voiture, moto) et lors d’accidents domestiques (bricolage, jardinage, …). Toutefois, le nombre de mutilations accidentelles liées aux machines outils (scies circulaires, tronçonneuses, …) diminue chaque année, grâce à l’équipement de plus en plus généralisé de systèmes de sécurité.

L’amputation d’un membre (doigt, orteil, bras, …) est souvent très impressionnante. Pour aider au mieux la victime, une réaction rapide et une série de soins à prodiguer méthodiquement sont à adopter. Un membre sectionné peut être réimplanté dans un délai de 6 heures après l’amputation, si les conditions de préservation du membre ont été correctement appliquées.

Action n°1 : arrêter l’hémorragie liée à l’amputation

Allonger immédiatement la victime, en surélevant son membre sectionné Appuyer fortement sur le moignon d’amputation avec un pansement ou un linge propre (ne pas utiliser de coton, ni de désinfectant).
Un garrot doit être utilisé uniquement dans les cas où le pansement compressif est impossible, car il comporte des risques : s’il est trop serré, il peut entraîner des lésions des vaisseaux et des nerfs, et s’il est mal serré, il peut augmenter l’hémorragie en comprimant la veine.

Action n°2 : contacter les secours d’urgence

Contacter les services de secours d’urgence : le SAMU (le 15), les Pompiers (le 18) ou le numéro d’appel d’urgence européen (le 112).
Expliquez à votre interlocuteur la nature de l’accident (cause de l’amputation, membre sectionné, …). Ne pas donner à boire ou à manger à la victime, pour ne pas ralentir l’anesthésie en cas d’intervention chirurgicale.

Action n°3 : placer le membre sectionné au frais

Placer le segment amputédans un sac plastique étanche, lui-même déposé sur des glaçons. Il ne doit jamais être en contact direct avec de la glace, ce qui provoquerait des lésions par œdème et des brûlures. L’objectif est de ralentir la dégradation des tissus du membre amputé pour augmenter les chances de succès d’une réimplantation du segment sectionné.
Si ces conditions ne sont pas respectées, le succès d’une réimplantation est compromis.

Action n°4 : rester auprès de la victime

Couvrir la victime de vêtements chauds ou d’une couverture et lui parler jusqu’à l’arrivée des secours. Ne pas retirer le pansement, même si l’hémorragie s’est arrêtée, jusqu’à la prise en charge de la victime par les secours

Action n°5 : si la victime ne respire plus

Contacter immédiatement les secours : le SAMU (le 15), les Pompiers (le 18) ou le numéro d’appel d’urgence européen (le 112)
Si vous avez une formation aux gestes de premiers secours, pratiquez une réanimation cardio-pulmonaire, à savoir des cycles de 30 compressions thoraciques, suivies de 2 insufflations (bouche-à-bouche), et ce jusqu’à l’intervention d’une équipe spécialisée d’urgence.
 

Les bagues, risques d’amputation des doigts
Le port de bagues ou d’alliance représente un réel danger, parfois à l’origine de l’’amputation d’un doigt. Les causes sont multiples et peuvent survenir dans des situations à risque (manipulation d’outils) ou banales (accrochage à une poignée de porte). Notre conseil : créer des points de fragilisation (invisibles) sur vos bagues auprès d’un bijoutier pour éviter l’amputation ou l’arrachement d’un doigt.

Téléchargez notre dépliant "Connaître les gestes qui sauvent"

 

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