Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
À 17 ans, plus de 90 % des jeunes ont déjà expérimenté une boisson alcoolisée et 59 % rapportent avoir déjà été ivres au cours de leur vie.
De plus, le cannabis représente le premier produit psychoactif illicite consommé à l’adolescence : quatre jeunes sur dix déclarent en avoir déjà consommé à l’âge de 17 ans. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que la tendance est à la consommation de plusieurs substances en même temps.2 novembre 2017
Aucun ado n’est à l’abri des stupéfiants et tous les milieux socio-économiques sont touchés. Cependant, les garçons sont un peu plus à risque que les filles : 74 % des filles et 81 % des garçons de 17 ans déclarent avoir consommé de l’alcool au cours du dernier mois. Pour le cannabis, c’est 20 % de filles pour 30 % de garçons.
L’adolescence est une période à risque vis-à-vis des nouvelles expérimentations. C’est souvent un ado du même âge, voire un copain, qui joue le rôle d’initiateur. De plus, l’adolescence est marquée par le recul vis-à-vis des parents et le besoin de s’identifier à ses pairs.
Oui, s’il change brutalement d’amis, de tenue et de comportement, si ses résultats scolaires se dégradent, s’il a soudain recours aux désodorisants pour la maison, si sa demande d’argent de poche est très pressante ou s’il se met à voler.
Non, s’il vous dit de lui-même qu’un jour, il a essayé un truc pour voir, mais que c’était juste une expérience comme ça, qu’il n’a pas l’intention de renouveler.
On peut trouver de tout, partout, et c’est pourquoi votre ado doit se méfier de la première cigarette, comme de la première dose, du premier joint, du premier cachet. La première fois, c’est toujours gratuit, toujours proposé par quelqu’un qui a l’air super sympa et c’est bien ça le piège !
C’est aussi l’occasion de lui rappeler qu’il n’y a pas de drogue douce et que naturel ne veut pas dire inoffensif !
Le rôle des parents, ce n’est pas de se mêler de tout, mais de lui assurer qu’on est toujours là pour lui, s’il souhaite se confier ou s’il a un ami qui se drogue.
Mieux vaut en parler régulièrement et naturellement – par exemple à l’occasion d’un fait divers impliquant un automobiliste sous l’emprise de stupéfiants – sans attendre que votre adolescent soit impliqué : cela rend ce sujet plus facile à aborder.
Dans une société où les drogues sont banalisées, un petit rappel à la loi permet de mieux apprécier la gravité du sujet. L’usage de stupéfiants peut être puni à ce jour d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3.750 euros. Proposer, même gratuitement, des stupéfiants, c’est jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende… et même 7 ans d’emprisonnement et 150.000 € d’amende si cela s’est passé à proximité d’un établissement scolaire.
Beaucoup d’ados se laissent tenter sans trop savoir pourquoi. En revanche, ceux qui refusent savent toujours pourquoi : parce qu’ils ont des projets, qu’ils tiennent à leur bonne santé, qu’ils font des compétitions sportives, qu’ils ont envie de s’inscrire en conduite accompagnée, qu’ils n’ont pas envie de passer des années en prison, etc.
S’amuser à lister les bonnes raisons de ne pas y toucher, en famille, c’est éducatif !
Se rendre dans des rues désertes à proximité de leur établissement, être hors du domicile après 23 heures, aller à des fêtes d’ados non encadrées, des rave party… C’est non, ou alors sous la surveillance d’adultes !
Le comportement des parents (et pas seulement face aux drogues, face à l’alcool également), ça compte énormément. Donc, pas question de se vanter d’avoir tout essayé avant eux, ou alors, bien expliquer les ennuis que cela vous a occasionnés.
S’il a consommé plusieurs fois une ou plusieurs drogues, cela mérite une consultation chez un médecin ne serait-ce que pour faire le point sur la nature de cette consommation (Quelles drogues ? À quelle fréquence ? Depuis combien de temps ? Dans quel contexte ? Pour rechercher quels types d’effets ?).
Et comme il est contre-productif de le culpabiliser – s’il consomme, c’est qu’il va mal – essayez de rétablir le dialogue en lui disant :
- Montrez-vous ouvert au dialogue, ne vous braquez pas même si vous avez peur pour lui.
- Essayez de comprendre les raisons de sa consommation.
- N’hésitez pas à l’amener consulter un professionnel de santé, même hors de votre présence.
Sources
Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT)
Drogues Info Services : Expertise collective de l’Inserm, 6 février 2014.