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02/02/2024

Prévenir les cancers féminins

Le nombre des cancers féminins a fortement augmenté, en partie en lien avec le vieillissement de la population. Grâce aux immenses progrès en matière de dépistage et de traitement, la majeure partie des cancers est aujourd’hui guérissable. De plus, les comportements de prévention sont mieux connus et, même si aucun d’entre eux ne peut garantir à lui seul de lutter contre le cancer, leur association a un effet protecteur certain.

S'informer pour mieux prévenir les cancers féminins

Le cancer du sein, le plus fréquent

Chez la femme, le cancer du sein est de loin le plus fréquent avec quelques 61 214 nouveaux cas estimés en 2023. Les autres cancers féminins n’arrivent que bien après : les cancers colorectaux (21 370 cas féminins estimés en 2023) et pulmonaires (19 339 estimés en 2023). De plus, chaque année, environ 5 350 femmes développent un cancer des ovaires, 3 160 un cancer du col de l’utérus, 8 200 un cancer de l’endomètre (corps de l’utérus) et 8 800 un cancer de la peau (mélanome). En terme de mortalité, le cancer du poumon, en forte croissance, talonne celui du sein et pourrait devenir la principale cause de décès par cancer chez les femmes dans un futur proche.

Quels sont les facteurs de risque des cancers féminins ?

L’âge joue, puisque plus de 50 % des cancers du sein apparaissent après 65 ans. Des antécédents familiaux, des règles précoces et une ménopause tardive, jouent également. Enfin, l’absence de grossesse avant 35 ans le tabagisme et l’alcool, sont également mis en cause dans le cancer du sein. Sans surprise, l’obésité et la consommation de boissons alcooliques sont d’ailleurs un facteur de risque commun à tous les cancers féminins.

Les facteurs de risque des cancers féminins

La consommation de cigarettes

Le tabagisme multiplie par 2 à 5 le risque de cancer du col de l’utérus, avec un effet dose (plus on fume, plus ce risque s’accroît). Au-delà d’un paquet par jour, ce risque est multiplié par 4.
La cigarette est bien sûr le principal facteur de risque du cancer du poumon, mais elle augmente également le risque de nombreux autres cancers.

La consommation de boissons alcoolisées

L’alcool augmente le risque de tous les types de cancer. Tous cancers confondus, il serait impliqué dans 4,5 % des cancers féminins.

La consommation de graisses saturées

Il semble exister un lien entre graisses saturées et cancer du sein, mais il est difficile de le prouver, même si les enquêtes statistiques sont en sa faveur. Un régime alimentaire riche en viandes rouges et charcuteries semble augmenter le risque de cancer du côlon.

Les kilos en trop

Plus d’un cancer sur cinq est lié au surpoids. Non seulement l’obésité accroît le risque de mortalité par cancer, mais elle augmente également la gravité des cancers du sein. Ceci s’expliquerait par la libération par le tissu graisseux de facteurs de croissance des cellules tumorales et d'oestrogènes (hormones sexuelles féminines), qui favorisent la croissance des cancers dit « hormono-dépendants ».

L’exposition aux rayons ultra-violets

L’exposition excessive au soleil ou aux appareils de bronzage est responsable des cancers de la peau (mélanomes) dont le nombre augmente.

Le vaccin contre le papillomavirus
Depuis 2020, la vaccination contre les infections à papillomavirus est recommandée à tous les enfants, filles comme garçons, de 11 à 14 ans, si possible avant une éventuelle exposition au virus HPV afin que le vaccin soit plus efficace. L'une des doses peut être injectée en même temps que le rappel diphtérie-tétanos-polio-coqueluche prévu entre 11 et 13 ans.

C’est le seul exemple de vaccin préventif contre un cancer. Mais vaccinées ou pas contre le papillomavirus, les frottis de dépistage restent toujours d’actualité car le vaccin ne protège que contre 70 % des souches de virus impliquées dans la survenue de ce cancer. Depuis 2017, un nouveau vaccin protège contre 90 % des souches de virus responsables, mais le frottis reste néanmoins nécessaire.

La vaccination de tous les jeunes garçons est recommandée depuis 2020, non seulement parce qu'elle bénéficie à leur santé, en les protégeant directement (ce virus peut également être responsable de cancers des organes génitaux masculins ou de l'anus), mais aussi parce qu’elle améliore la protection des jeunes filles et femmes non vaccinées.

Le taux de couverture vaccinale du vaccin contre les HPV progresse régulièrement mais reste insuffisant ; en 2022, il était de 47,8% pour une dose chez les filles âgées de 15 ans et 41,5% pour le schéma complet chez les filles âgées de 16 ans.

Comment réduire les facteurs de risque des cancers féminins ?

La cigarette, j’arrête !

Il est deux fois plus facile d’arriver à décrocher avec un substitut nicotinique et un suivi par un tabacologue, durant un an. Tabac-Info-Service propose également des services de coaching par téléphone, mail ou application mobile (www.tabac-info-service.fr).

L’alcool, je modère ou je stoppe

N’importe qui peut arrêter en l’absence de dépendance à l’alcool. Mais la consommation est dite « à risque » à partir d'une consommation moyenne quotidienne de deux à quatre verres par jour pour une femme. Les autorités sanitaires considèrent que les premières formes de dépendance apparaissent lorsque la consommation quotidienne atteint ces chiffres. Si c'est votre cas, parlez-en à votre médecin généraliste.

Je mange plus équilibré

Traditionnellement, on a tendance à consommer une grosse part de viande avec un accompagnement de légumes. Pour prévenir le cancer, une des règles d’or est d’inverser les proportions : beaucoup de fruits et de légumes et un petit peu de protéines animales (viandes, poissons, œufs... en réduisant la part des viandes rouges et charcuteries et en limitant la consommation de poissons à deux ou trois fois par semaine).

Le sport, je m'y mets !

C'est prouvé : l'activité physique régulière réduit le risque de cancer en général. Mais impossible de se motiver si on a l’impression que c’est une corvée. Dans ce cas, on en fait sans y penser : en partant faire des courses de proximité à pied ou en vélo, en jouant au ballon avec les enfants... ou en faisant le ménage ou en jardinant, pourquoi pas !

J’oublie le bronzage artificiel et je me protège des coups de soleil

À la belle saison ou en voyage sous les tropiques, contre les cancers de la peau, mieux vaut porter des vêtements couvrants, un chapeau et s’enduire régulièrement de lotion protectrice avec un FPS (facteur de protection solaire) élevé (plus de 30). Et bien sûr, pas question d’aller exposer sa peau aux rayons des machines à bronzer !

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