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01/02/2024

Prévenir les cancers masculins

Le nombre des cancers masculins augmente, en partie en lien avec le vieillissement de la population. Mais grâce aux immenses progrès en matière de dépistage et de traitement, le nombre de décès par cancer diminue chez les hommes. De plus, les comportements de prévention sont mieux connus et, même si aucun d’entre eux ne peut garantir à lui seul de lutter contre le cancer, leur association a un effet protecteur certain.

S'informer pour mieux prévenir les cancers masculins

Les cancers de la prostate et du poumon sont les plus fréquents chez les hommes

En 2023, le cancer de la prostate a été le plus fréquent des cancers masculins avec 58 885 cas estimés. Viennent ensuite le cancer du poumon (33 438 cas par an) et le cancer colorectal (26 212 cas), bien avant le cancer du testicule (2 800 cas). Les hommes sont également davantage touchés par le cancer de la bouche et de la gorge (10 000 cas par an), celui du rein (10 200 cas), de la vessie (10 600 cas) et les cancers du pancréas (8 323 cas) et de la peau (mélanome, 9 109 cas). En terme de mortalité, le cancer du poumon est le plus important (environ 22 800 décès masculins par an), suivi du cancer colorectal (9 200 décès) et du cancer de la prostate (environ 8 100 décès).

Quels sont les hommes concernés par le cancer ?

Certains facteurs de risque sont communs à la plupart des cancers. C’est notamment le cas de l’âge et des antécédents familiaux – mais contre lesquels on ne peut rien faire ! - ainsi que le tabagisme, l’alcoolisme, l’obésité, la sédentarité et une alimentation déséquilibrée.

En revanche, le seul facteur de risque retrouvé pour le cancer du testicule, cancer de l’homme jeune, est un testicule non descendu dans l’enfance.

Quels sont les facteurs de risque des cancers masculins ?

Le tabac

Le tabagisme est la première cause de cancer du poumon, des lèvres, de la bouche et de la gorge. Tous cancers confondus, le tabac est responsable de plus d’un tiers des cancers chez l'homme. Il accroît le risque de quasiment tous les cancers.

La consommation de boissons alcoolisées

Près d’un cancer sur 10 (9,6 %) chez l’homme peut être attribué à une consommation d’alcool, actuelle ou ancienne. De plus, il semble qu’une consommation excessive soit un facteur de risque d’aggravation du cancer de la prostate.

Une alimentation trop riche

Une consommation régulière de graisses saturées (beurre, fromages) et de viandes transformées (charcuteries, bacon, saucisses, etc.) peut aller jusqu’à doubler le risque de cancer de la prostate. Ce sont ces mêmes graisses qui sont accusées de faire le lit du cancer du côlon, du rectum, de l’estomac…

Les kilos en trop

L’obésité abdominale est considérée comme un facteur aggravant l’évolution du cancer de la prostate. Cela s’explique par la libération par le tissu graisseux abdominal de facteurs de croissance des cellules tumorales et par une hyper-androgénie, surtout néfastes aux cancers hormonodépendants masculins. Globalement, le surpoids accroît le risque de cancer en général.

Les antécédents familiaux

Près de 10 % des cancers de la prostate seraient d’origine héréditaire : lorsque trois hommes de la famille sont concernés (ou seulement deux s’ils avaient moins de 50 ans), le risque d’être soi-même atteint est multiplié par dix. Le risque de cancer du côlon augmente, quant à lui, en cas d’antécédents familiaux.

L’exposition aux rayons ultra-violets

L’exposition excessive au soleil ou aux appareils de bronzage est responsable des cancers de la peau (mélanomes) dont le nombre augmente.

Comment prévenir les cancers masculins ?

La cigarette, j’arrête !

Il est deux fois plus facile d’arriver à décrocher avec un substitut nicotinique et un suivi par un tabacologue, durant un an. Tabac-Info-Service propose également des services de coaching par téléphone, mail ou application mobile (39 89 ; www.tabac-info-service.fr).

L’alcool, je modère ou je stoppe

La consommation de boissons alcoolisées est dite « à risque » à partir d'une consommation moyenne quotidienne de quatre à six verres par jour pour un homme. Les autorités sanitaires considèrent que les premières formes de dépendance apparaissent lorsque la consommation quotidienne atteint ces chiffres. Si c'est votre cas, parlez-en à votre médecin généraliste.

Je mange plus équilibré

Traditionnellement, on a tendance à consommer une grosse part de viande avec un accompagnement de légumes. Pour prévenir le cancer, une des règles d’or est d’inverser les proportions : beaucoup de fruits et de légumes et un petit peu de protéines animales (viandes, poissons, œufs... en réduisant la part des viandes rouges et charcuteries et en limitant la consommation de poissons à deux ou trois fois par semaine).

Le sport, je m'y mets !

C'est prouvé : l'activité physique régulière réduit le risque de cancer en général. Mais impossible de se motiver si on a l’impression que c’est une corvée. Dans ce cas, on en fait sans y penser : en partant faire des courses de proximité à pied ou en vélo, en jouant au ballon avec les enfants... ou en jardinant, pourquoi pas !

J’oublie le bronzage artificiel et je me protège des coups de soleil

À la belle saison ou en voyage sous les tropiques, contre les cancers de la peau, mieux vaut porter des vêtements couvrants, un chapeau et s’enduire régulièrement de lotion protectrice avec un FPS (facteur de protection solaire) élevé (plus de 30). Et bien sûr, pas question d’aller exposer sa peau aux rayons des machines à bronzer !

Je fais vacciner mon garçon contre les papillomavirus

Depuis 2020, la vaccination contre les infections à papillomavirus est recommandée à tous les enfants, filles comme garçons, de 11 à 14 ans, si possible avant une éventuelle exposition au virus HPV afin que le vaccin soit plus efficace. L'une des doses peut être injectée en même temps que le rappel diphtérie-tétanos-polio-coqueluche prévu entre 11 et 13 ans. Par ailleurs, dans le cadre du rattrapage vaccinal, la vaccination est recommandée pour les adolescents entre 15 et 19 ans révolus qui n’auraient pas été vaccinés auparavant.

La vaccination de tous les jeunes garçons est recommandée depuis 2020, non seulement parce qu'elle bénéficie à leur santé, en les protégeant directement (ce virus peut également être responsable de cancers des organes génitaux masculins ou de l'anus), mais aussi parce qu’elle améliore la protection des jeunes filles et femmes non vaccinées. De plus, la vaccination contre les papillomavirus est proposée aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans, dans le cadre de la prévention des cancers de l’anus et du pénis.

Téléchargez notre dépliant "Cancers masculins : prévenir et dépister"

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