Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
Première cause de maladie professionnelle en France, les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent le problème de santé au travail le plus répandu.
Directement liés aux conditions de travail, les TMS se traduisent par des douleurs qui peuvent devenir invalidantes et conduire à des incapacités de travail. Quels sont ces troubles et leurs facteurs de risque ? Comment les prévenir ?6 juin 2016
Tendinites de l’épaule et du coude, douleurs au poignet, lombalgies, syndrome du canal carpien… les troubles musculosquelettiques peuvent affecter l’ensemble de l’appareil locomoteur : muscles, tendons, squelette, cartilages, ligaments et nerfs.
Les TMS se traduisent par des douleurs de plus en plus gênantes, voire invalidantes pouvant conduire à une incapacité de travail. Au début, ces affections se manifestent par une sensation d’irritation ou de fourmillement, une fatigue musculaire puis une douleur pouvant entraîner un handicap dans la vie professionnelle et la vie privée.
Les troubles musculosquelettiques regroupent une quinzaine de maladies touchant les tissus mous situés autour des articulations. Ils sont localisés au niveau des doigts, du poignet, du coude, des épaules, de la nuque, des genoux ou des chevilles.
Le syndrome du canal carpien est le TMS le plus connu et le plus répandu ; les tendinites sont aussi des formes fréquentes de TMS, tout comme l’épicondylite, et les lombalgies.
Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent 80 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles. On estime à 43 000 le nombre de nouveaux TMS indemnisés pour les actifs du régime général ce qui représente 9,7 millions de journées de travail perdues.
Les TMS touchent presque toutes les professions et les entreprises de toute taille. Les secteurs d’activité principalement touchés sont l’industrie agroalimentaire, la métallurgie, la grande distribution, le BTP, les services aux personnes. Les TMS concernent aussi bien les hommes que les femmes quel que soit leur âge.
Au cours de la vie professionnelle, deux types de facteurs contribuent à l’apparition de TMS :
Au-delà des caractéristiques individuelles des salariés (âge, état de santé ou histoire individuelle), les facteurs de risques des TMS dépendent beaucoup de l’organisation du travail qui laisse ou non au salarié une marge de manœuvre pour réguler son activité (possibilité de changer de position, de se détendre, d’être aidé par un collègue, par exemple) et réaliser son travail dans des conditions psychologiques plus confortables.
En France, les troubles musculosquelettiques sont reconnus au titre des maladies professionnelles. La lutte contre les TMS suppose une démarche de prévention durable qui s’inscrit dans la politique de maîtrise des risques professionnels au sein de l’entreprise.
Les différents acteurs (direction, salariés, CHSCT, délégués du personnel, médecin du travail) doivent être impliqués dans le processus d’analyse et d’actions correctives à mettre en place :