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27/11/2023

Conduite : les dangers de l’alcool

L’alcool est impliqué dans près de 30 % des accidents mortels sur les routes. C’est pourquoi l’état d’ivresse, même à faible taux d’alcoolémie, est sévèrement sanctionné. Rappel des dangers et réflexes à avoir.

L’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur la route

On estime que 996 personnes ont été tuées en 2022 dans un accident avec alcool. 71 % des accidents mortels avec alcool ont eu lieu de nuit et les week-ends regroupaient la moitié des accidents mortels avec alcool. 

Les accidents impliquant de l'alcool sont plus graves que les autres : le nombre de personnes tuées pour 100 blessés hospitalisés est de 23 pour les accidents avec alcool contre 10 pour les accidents sans alcool.
En effet, l’ingestion d’alcool diminue les capacités physiques : temps de réaction allongé, difficulté à adapter la conduite aux circonstances, trouble de la vision, défaut de coordination des gestes…

Sécurité routière : des sanctions proportionnées au taux d’alcoolémie

Dès 0,2 g/l pour les permis probatoires ou les conducteurs de transport en commun

  • Amende de 135€
  • Retrait de 6 points
  • Immobilisation du véhicule
  • Suspension du permis (jusqu’à 3 ans)

Les détenteurs d’un permis depuis moins d’un an doivent repasser les épreuves théorique et pratique pour de nouveau conduire.

En cas de doute : l’éthylotest !
En cas de doute sur son taux d’alcoolémie, utiliser un éthylotest chimique (ballon) ou électronique. L’éthylotest évalue l’alcoolémie en mesurant le taux d’alcool dans l’air expiré.

Entre 0,5 g/l et 0,8 g/l

  • Amende de 135€
  • Retrait de 6 points au permis
  • Immobilisation du véhicule
  • Suspension du permis (jusqu’à 3 ans) en cas de comparution devant le tribunal

Au-delà de 0,8 g/l

  • Amende jusqu’à 4 500 €
  • Retrait de 6 points
  • Immobilisation du véhicule
  • Suspension du permis (jusqu’à 3 ans), voire son annulation
  • Stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière (à ses frais)
  • Emprisonnement jusqu’à 2 ans

Si le contrevenant refuse de se soumettre au dépistage, il encoure les mêmes sanctions.

En cas de récidive avec un taux égal ou supérieur à 0,8 g/l

  • Amende jusqu’à 9 000 €
  • Retrait de 6 points
  • Confiscation du véhicule
  • Annulation du permis (jusqu’à 3 ans)
  • Stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière (à ses frais)
  • Emprisonnement jusqu’à 2 ans

Alcool et conduite ne sont pas compatibles

Le premier réflexe est le principe : « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ». S’assurer avant chaque sortie qu’une personne s’engage à ne pas boire pour ramener les autres.

En soirée, si un ami ne souhaite pas ou plus boire, ne pas insister et accepter sa décision, notamment s’il doit prendre le volant.

Chaque hôte doit veiller à toujours proposer des boissons sans alcool à ses invités. Il doit aussi empêcher un ami en état d’ivresse de prendre le volant : l’héberger, le ramener chez lui, appeler un taxi… En 2014, plus de 3 personnes sur 4 déclarent avoir empêché un ami, ayant trop bu, de conduire.

Attention aux idées fausses

Avoir l’habitude de boire ne diminue pas l’effet de l’alcool sur ses capacités (temps de réaction, vision…), tout comme diluer l’alcool ne diminue l’alcoolémie. Seule la quantité d’alcool ingéré compte, et non le volume ou la dilution de la boisson.
Enfin, une nuit de sommeil n’élimine pas forcément tout l’alcool présent dans son organisme : compter 1-2h par verre d’alcool (doses- bar) et rien ne permet d’accélérer le processus d’élimination.

 

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Aller plus loin :

Sources

Sécurité Routière – L'alcool et la conduite
ONISR 2022
Dépliant Association Prévention Routière et Assurance Prévention : "Comment réduire les risques au volant ?" (PDF)

L'association des assureurs français

Assurance Prévention est l'association de France Assureurs qui vous sensibilise aux risques du quotidien : route, maison, loisirs, santé, aléas naturels...