Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
Véhiculée par un virus, l’hépatite C est une maladie du foie qui peut évoluer silencieusement pendant des années.
Pour preuve, on estime qu’un tiers des porteurs du virus de l’hépatite C ne le savent pas. En l’absence de vaccin, la prévention repose sur des mesures pour éviter la contamination. De plus, faire un test de dépistage est recommandé aux personnes qui présentent des facteurs de risque, car des traitements existent pour soigner l’hépatite C.4 novembre 2024
L’hépatite C, maladie virale qui endommage le foie, a la particularité d’évoluer silencieusement. Sous l’influence du virus, le foie se détériore progressivement sans qu’aucun symptôme ne se manifeste. Ainsi, on peut être porteur d’une hépatite C sans le savoir (ce serait le cas d’un tiers des 200 000 porteurs du virus de l’hépatite C en France) et même souffrir d’une forme avancée de la maladie avant même que des symptômes n’apparaissent.
Il est donc primordial d’inciter les personnes à risque d’hépatite C à réaliser un test de dépistage du virus, même en l’absence de symptômes.
En effet, si l’hépatite C est diagnostiquée et traitée suffisamment tôt, les lésions du foie peuvent être évitées ou réduites. Grâce aux nouveaux traitements, les taux de guérison définitive atteignent 90 %. À défaut, après des années d’évolution, une fibrose (formation de cicatrices au niveau du foie) ou une cirrhose (fibrose sévère qui bloque le fonctionnement du foie) s’installe, voire un cancer du foie, nécessitant une greffe.
Le virus de l’hépatite C se propage par le sang. Il se transmet lors d’un contact direct entre du sang contaminé et les muqueuses d’une personne non infectée.
On peut donc contracter le virus par l’intermédiaire d’une transfusion sanguine (par exemple les transfusions sanguines avant 1992, date à partir de laquelle le dépistage du virus de l’hépatite C dans le sang est devenu systématique), lors d’injection intraveineuse de drogue, de partage de seringues ou lors d’utilisation d’instruments médicaux ou de toilette contaminés : tatouage, piercing, acupuncture, rasage chez le coiffeur, soins dentaires et médicaux dans des conditions d’hygiène approximative, etc.
À noter que la transmission sexuelle est possible mais assez rare. Enfin, il existe un risque de transmission mère-enfant lors de la grossesse.
L’hépatite C ne se transmet PAS lors d’un simple contact, d’une embrassade ou d’un baiser, ni par la toux, les éternuements ou le partage d’un verre et d’une fourchette. En revanche, les personnes atteintes d’hépatite C ne doivent pas partager les objets personnels qui risquent d’être contaminés par du sang : rasoir et brosse à dents, par exemple.
Contrairement aux hépatites A et B, il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C. Certaines mesures peuvent réduire le risque de contamination par le virus de l’hépatite C :
Le diagnostic précoce de l’hépatite C repose sur un test de dépistage (une simple prise de sang), à faire au moindre doute et par toute personne ayant ou ayant eu un comportement à risque, ou ayant vécu une situation à risque. L’enjeu est double : bénéficier d’un traitement et protéger les autres de la contamination.
Il est possible de s’adresser à son médecin traitant ou à un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), les mêmes centres qui proposent des dépistages des infections sexuellement transmissibles et de l’infection par le VIH/sida. Pour trouver leurs coordonnées par région ou département : www.sida-info-service.org
Certaines associations proposent des tests de dépistage rapide (TROD, Test rapide d’orientation diagnostique) dans les lieux fréquentés par des personnes à risque plus élevé que la moyenne. En cas de résultat positif, ces tests doivent être confirmés par des tests classiques.