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01/09/2023

Santé et métabolisme : des spécificités liées aux femmes

Les 10 et 11 mai 2023, la chaire Santé en mouvement de l’université de Clermont Auvergne, dont Assurance Prévention est partenaire, a invité des chercheurs de plusieurs pays pour présenter leurs travaux sur la physiologie des femmes. Retour sur les principaux enseignements de l’événement.

Son exploit a marqué les esprits. En octobre 2022, l’athlète américaine Courtney Dauwalter est arrivée en 4e place (hommes et femmes confondus) à la Diagonale des Fous, une course redoutable de 165 kilomètres avec 10 000 mètres de dénivelé positif sur l’île de la Réunion. Il s’agit d’une performance historique pour une femme qui montre que, petit à petit, les barrières physiques et mentales tombent.

La chaire Santé en mouvement de l’université de Clermont Auvergne, dont nous sommes partenaires, s’intéresse à l’activité physique des femmes, aux particularités de leur métabolisme et aux conséquences des problèmes de sédentarité. En mai 2023, la chaire a organisé avec d’autres entités de l’université de Clermont Auvergne un colloque international de deux jours sur le thème du métabolisme des sportives et de la santé des femmes. L’événement a réuni pendant deux jours les meilleurs spécialistes mondiaux dans ce domaine. Certains intervenants venaient des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud. L’occasion de faire le point sur les dernières avancées scientifiques.

Les méthodes d’entraînement sportif, mais aussi la prescription d’activité physique pour la santé des femmes, ont longtemps été calquées sur les résultats d’études menées sur des hommes. Elles restent largement inadaptées. La femme a des spécificités physiologiques à prendre en compte, qui peuvent varier lors du cycle menstruel. Par ailleurs, des moments de vie comme la puberté, la grossesse ou la ménopause entraînent des modifications physiologiques qui nécessitent d’adapter l’activité physique.

Venue à Clermont-Ferrand depuis la Manchester Metropolitan University en Angleterre, la professeure Kirsty Elliott-Sale a évoqué les défis de la recherche sur la physiologie féminine, et suggéré des pistes pour améliorer le volume et la qualité des futurs travaux scientifiques sur le sujet. L’américaine Leanne Redman du centre de recherche biomédical de Pennington, près de Bâton-Rouge en Louisiane, a quant à elle présenté ses conclusions sur les modifications de métabolisme que connaissent les femmes pendant leur grossesse.

Lors d’une conférence grand public qui a réuni 200 personnes, le professeur Guillaume Millet, physiologiste du sport et professeur à l'université Jean Monnet de Saint-Étienne, a abordé le sujet de « l’endurance, une qualité typiquement féminine ? ». Le chercheur a démontré que les femmes étaient en moyenne moins fatigables que les hommes, c’est-à-dire mieux armées pour résister à la fatigue – à niveau de performance égal.

Reste une inconnue. Bien que plus résistantes, les femmes se disent dans les enquêtes plus fatiguées que les hommes. Une explication pourrait être la charge mentale plus importante qu’elles ont à gérer. Hypothèse qui reste à démontrer. Une autre piste pour nos chercheurs !

 

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