Les manifestations de l’allergie
20 mars 2025
Mieux comprendre l’obésité chez l’enfant pour mieux la soigner, c’est tout l’objet des recherches menées par Julie Siroux, doctorante à CALORIS* et à la Chaire Santé en Mouvement de l’Université Clermont Auvergne.
5 septembre 2024
La reprise de poids post traitement de l’obésité est l’un des principaux problèmes identifiés : certains adolescents reprennent parfois plus de poids qu’ils n’en avaient perdu. C’est ce qu’on appelle « l’effet rebond ». L’objectif de l’étude Powell que nous menons à TZANOU, un centre spécialisé dans la prise en charge de l’obésité à La Bourboule (Puy-de-Dôme), est d’éclairer ce phénomène en permettant de mieux comprendre les mécanismes physiologiques et les adaptations métaboliques et nutritionnelles à l’œuvre au cours d’une perte de poids.
La perte de poids varie d’une personne à une autre. On ne peut pas tirer de conclusion générale applicable à tous. Mais grâce à ce genre d’étude, on sait dire pour une personne en particulier à quel moment de sa prise en charge, il est préférable qu’elle arrête de perdre du poids pour favoriser la stabilisation du nouveau poids obtenu. La prise en charge est ainsi individuelle et adaptée au profil de chaque patient.
Oui, il n’y a pas de fatalité ! La prise de poids chez les enfants et adolescents s’explique avant tout par leur histoire personnelle qui a une influence considérable sur leur alimentation et leur mode de vie (pratique du sport, horaires de repas réguliers, sommeil suffisant…)
Cependant, faire face à l’obésité n’a rien de facile, c’est un combat de tous les jours. Un enfant en situation d’obésité aura 83 % de chance de d’être en surpoids ou obèse à l’âge adulte. L’obésité est une pathologie complexe aux causes multiples.
Il convient d’abord de se questionner sur les raisons de la prise de poids. S’intéresser uniquement à l’alimentation et à la pratique sportive ne suffit pas pour obtenir des résultats à long terme si l’on ne cherche pas à comprendre les raisons de la prise de poids ainsi que les habitudes ou épisodes de vie déclencheurs. De façon générale, perdre du poids de manière trop importante et trop rapidement n’est pas efficace. L’important est de stabiliser le poids et notamment de modifier sa « composition corporelle », en diminuant la masse grasse et augmentant la masse musculaire. Les dernières recommandations de la Haute Autorité de Santé pour la prise en charge de l’obésité vont d’ailleurs dans ce sens. La réussite des prises en charge passe évidemment par l’éducation à et l’adoption de bonnes habitudes de vie à long terme, objectif principal de la Chaire Santé en Mouvement.
En France, 17 % des enfants sont en surpoids ou en situation d’obésité, dont 4 % d’obésité sévère. À l’âge adulte, c’est près d’un Français sur deux qui est en surpoids et 17 % en situation d’obésité. Dans le monde, l’augmentation de l’obésité infantile est impressionnante et inquiétante, les derniers chiffres de mars 2024 indiquent que la prévalence a quadruplé depuis 1990. Avec des complications qui commencent dès le plus jeune âge (diabète, hypertension, douleurs articulaires…), sans compter les difficultés émotionnelles liées à la stigmatisation et à l’altération de l’image de soi, l’obésité entrave l’ensemble de la santé de l’individu.
*Caloris est la structure de coordination de prise en charge de l’obésité en région Auvergne : www.caloris.fr
Assurance Prévention apporte son soutien à la Chaire internationale de recherche d’excellence « Santé en Mouvement », créée en juillet 2021 par la fondation Université Clermont Auvergne. Les travaux de la Chaire portent sur une meilleure compréhension de l’activité physique et de la sédentarité.
Ces travaux ont pour objectif de proposer des stratégies, des orientations et des recommandations pour prévenir les conséquences de la sédentarité et pour promouvoir l’activité physique tout au long de la vie.