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25/11/2017

L’activité physique adaptée chez les enfants et les adolescents

L’activité physique adaptée (APA) n’est pas réservée aux adultes atteints de maladies chroniques ou de handicaps. De nombreuses activités ont été développées pour les enfants et les adolescents.

Ces activités visent à apporter aux jeunes patients les bénéfices de l’activité physique ou sportive sur le développement physique et sur la qualité de vie, à prévenir les complications des maladies chroniques et à leur permettre de s’intégrer plus facilement à la vie scolaire.

En règle générale, une maladie chronique équilibrée par un traitement n’exige pas d’adaptation majeure de la pratique sportive, mais nécessite une surveillance particulière et des précautions pour éviter les aggravations ou les accidents.

Quels sont les bénéfices du sport chez les enfants ?

Chez les enfants, les bénéfices du sport sont nombreux : développement musculaire et osseux, contrôle du poids, meilleur sommeil, coordination motrice, concentration et goût de l’effort, etc.

Idéalement, un enfant devrait pratiquer au moins une heure d’activité physique par jour, sous la forme de sport ou d’activités ludiques, avec une intensité modérée.

Quels sont les bénéfices du sport chez les adolescents ?

L’adolescence est marquée par une forte réduction de l’activité physique quotidienne, avec une augmentation du temps passé devant les écrans et une sédentarité de plus en plus importante.

Dans ces conditions, l’activité sportive régulière permet essentiellement de lutter contre les effets négatifs de cette sédentarité : prise de poids, troubles du sommeil, parfois diabète de type 2 chez les adolescents obèses.

Elle permet également aux adolescents de se sentir plus à l’aise dans leur corps malgré les changements physiques importants et rapides qui peuvent être mal vécus.

Quelles sont les maladies pédiatriques chroniques qui peuvent bénéficier de l’APA ?

L’activité physique normale ou adaptée (APA) peut être prescrite à des enfants et des adolescents qui souffrent de diverses maladies chroniques. Par exemple :

  • asthme, avec une réduction du nombre et de la gravité des crises ;
  • mucoviscidose (hors périodes d’exacerbation ou de cures antibiotiques), une séance d’activité physique peut remplacer une séance de kinésithérapie respiratoire ;
  • diabète de type 1 ou de type 2, avec un meilleur équilibre de la glycémie et un moindre recours aux médicaments ;
  • surpoids et obésité, en association avec une alimentation équilibrée, en particulier pour prévenir la reprise de poids ;
  • cancers pédiatriques, pendant et après les traitements, pour lutter contre la fatigue, améliorer la capacité cardiorespiratoire et la force musculaire, réguler le sommeil et contribuer à la qualité de vie ;
  • épilepsie ;
  • autisme ;
  • handicaps, etc.

Dans tous les cas, le programme d’APA est personnalisé pour respecter les capacités de l’enfant et de l’adolescent et ne pas mettre en danger sa santé ou sa sécurité. Ainsi, certains sports, par exemple ceux de contact, peuvent être contre-indiqués.

Le médecin traitant peut-il prescrire du sport adapté à un enfant ou un adolescent ?

La prescription d’APA est autorisée chez les enfants atteints de maladies chroniques, comme chez les adultes.

Dans le cas des cancers pédiatriques, cette prescription est généralement faite par l’oncologue. De très nombreux services d’oncologie pédiatrique ont développé leurs propres activités d’APA qui sont personnalisées selon la maladie, le traitement et ses effets indésirables, les capacités et les préférences des enfants, etc.

Comment se passe l’APA chez les enfants et les adolescents ?

De très nombreuses fédérations sportives ont développé des protocoles d’APA spécifiquement destinés aux enfants et aux adolescents atteints de maladies chroniques ou de handicaps. Ces activités se déroulent dans les clubs qui ont choisi d’offrir ce type de service.

Les modalités de la pratique sportive de chaque enfant sont décidées d’un commun accord entre le médecin traitant, les parents, les éducateurs sportifs et le patient. Il arrive qu’un accord puisse être trouvé avec la caisse d’assurance maladie locale pour une prise en charge financière.

Le rythme et l’intensité de la pratique sont personnalisés en fonction des capacités de l’enfant ou de l’adolescent, du degré de fatigue engendré par la maladie et des disponibilités des adultes accompagnateurs.

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