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Une étude scientifique avec mise en situation réelle de conduite

L’étude a été menée sous le contrôle du pôle d’expertise du risque Calyxis2 entre le 16 et 25 avril 2024 auprès d’un échantillon de 27 participants de 21 à 73 ans, conducteurs réguliers et utilisateurs réguliers de dispositifs numériques au volant.

Le temps moyen de test était de 3h par participant (soit l’équivalent d’un minimum de 6 h de conduite en conditions réelles) et se composait de :

Sur plus de 8 000 km, l’étude a analysé :

L’étude a été menée sur deux simulateurs de conduite Develter. Chaque simulateur est composé de 3 écrans de 55 pouces permettant de reproduire l’angle de vue d’un conducteur. Il était équipé, comme de nombreux véhicules, d’un écran tactile placé à droite du volant.

Le système d’eye-tracking Tobii a permis de suivre le mouvement du regard et des pupilles des conducteurs sur les différentes zones analysées.

L’usage d’un distracteur augmente les risques d’accident

L’étude a permis, pour la première fois, de calculer scientifiquement le temps passé à utiliser différents distracteurs. Par exemple, composer un numéro de téléphone en conduisant demande 35 secondes d’attention en cumulé (le regard du conducteur alternant entre la route et l’écran).

Ce temps passé sur les distracteurs impacte directement la trajectoire des conducteurs : l’usage d’un distracteur multiplie par 13 le temps passé à faire des écarts de trajectoire. En conditions normales, les conducteurs font en permanence des micro-corrections de leur trajectoire. Avec l’usage d’un distracteur, chaque écart a une amplitude plus importante, allant parfois jusqu’au changement de file, notamment lorsque les conducteurs lâchent le volant pour utiliser l’écran tactile.

Autre observation inquiétante, l’usage de distracteurs supprime tous les contrôles de sécurité (rétroviseurs et tableau de bord). Les conducteurs se limitent alors à des va-et-vient entre l’écran et la route.

Enfin, en cas d’urgence, l’usage d’un distracteur augmente le temps de réaction des conducteurs de 60 %. Il passe de 1,25 seconde en moyenne en situation de conduite sans distracteur à 2 secondes avec distracteur.

Conséquence : la présence d’un distracteur augmente les risques d’accident.

A retenir

L’usage d’un distracteur :

  • détourne l’attention du conducteur de la route jusqu’à 35 secondes,
  • multiplie par 13 le temps passé à faire des écarts de trajectoire,
  • supprime à 100 % les contrôles rétroviseurs,
  • augmente le temps de réaction de 60 %.

Les distracteurs au volant

Définition du terme « distracteur »

Un distracteur est un élément qui détourne l’attention du conducteur et diminue sa concentration, réduisant ainsi sa vigilance et détériorant sa prise de décisions, donc sa performance.

Reprendre ici un texte qui dit que l’étude a été menée sur des distracteurs « autorisés » (cf. les slides)

Chiffres clés liés aux distracteurs

La distraction physique : le conducteur ne tient plus son volant à deux mains lorsqu’il compose un numéro ou envoie un message, par exemple.

  • En 2022, des défauts d’attention (inattention, usage du téléphone ou distracteur numérique) sont relevés chez un conducteur dans 23 % des accidents corporels. Cela a coûté la vie à 431 personnes en France. (Observatoire national interministériel de la sécurité routière)
  • L’utilisation du téléphone au volant multiplie par 3 le risque d’accident.
  • Un chiffre qui passe même à 23 en cas de lecture d’un SMS.
  • Le téléphone est le seul dispositif qui cumule les 4 sources de distraction qui peuvent détourner l’attention d’un conducteur (Sécurité routière) :
    • La distraction visuelle : le conducteur quitte la route des yeux.
    • La distraction cognitive : le conducteur détourne son attention de la route vers la distraction.
    • La distraction auditive : le conducteur n’est plus attentif aux bruits extérieurs qui peuvent le prévenir d’un éventuel danger.
    • La distraction physique : le conducteur ne tient plus son volant à deux mains lorsqu’il compose un numéro ou envoie un message, par exemple.

« Conduire nécessite des ressources attentionnelles divisées entre de multiples tâches. L’usage simultané d’un distracteur, comme la lecture d’un SMS ou une discussion au téléphone, va demander au cerveau de mettre en place des stratégies pour résoudre un événement qu’il n’avait pas prévu, car extérieur à l’activité de conduite. L’attention est alors détournée et cela engendre inexorablement des temps de réaction allongés et des accidents. On parle de rupture de la fluence cognitive », conclut Adrien Ballet, ergonome cognitiviste en charge de la supervision de cette étude chez Calyxis.

Pour aller plus loin

1. Étude scientifique Assurance Prévention menée entre le 16 et 25 avril 2024 par le pôle d’expertise du risque Calyxis sur des simulateurs Develter Innovation auprès de 27 sujets volontaires conducteurs réguliers et utilisateurs de dispositifs numériques au volant.
2. Pôle de prévention et d’expertise des risques à la personne, Calyxis est un partenaire de confiance d’Assurance Prévention depuis de nombreuses années. Basé à Niort, Calyxis est spécialisé dans l’analyse des comportements et la conception d’études et d’expérimentations dans le domaine de la recherche utilisateur.

Favoriser la vigilance au volant – Une étude en 6 volets

Trois volets sur l’impact de l’alimentation sous le contrôle du Docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste, et de son équipe ; un volet sur l’impact des stimulations sonores, sous le contrôle du Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue ; un volet sur l’impact de la dette de sommeil sous le contrôle du professeur Patrick Lévy, directeur médical de BioSerenity.

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